Par Michel Kutendakana, Conseiller CPAS avec Martin Casier, Florence Lepoivre et Jos Bertrand, Conseiller communaux PS – Vooruit
Depuis 2018, nous avons traversé plusieurs crises sociales profondes. La crise sanitaire a bouleversé la société. Le retour d’une forte inflation et l’augmentation des prix de l’énergie, aggravée par la guerre en Ukraine, ont déstabilisé la vie de nombreuses personnes. Une partie de la population s’en sort heureusement, soutenue par l’indexation automatique des revenus et par les mesures d’aide des différents niveaux de pouvoirs. D’autres, ont vu leur situation se détériorer gravement.
Les CPAS ont ainsi subi une augmentation explosive des demandes d’aide: pertes d’emploi, endettement lourd, complications de santé, décrochage scolaire sont autant d’exemples de réalités auxquelles les CPAS sont confrontés au quotidien. La pression est énorme parce que les agents savent qu’ils et elles représentent le dernier filet de sécurité pour les personnes aidées et nous voulons profiter de cette tribune pour les remercier de leur engagement. Le maintien de la dignité humaine dans une société démocratique constitue l’enjeu primordial ; ils et elles en sont les acteurs et actrices.
Trop souvent des organismes tels que les caisses de chômage, mutuelles, hôpitaux ou sociétés immobilières et régie foncière renvoient les personnes en difficulté vers le CPAS, sans résoudre les problèmes à leur niveau. C’est aussi le cas pour les distributeurs d’énergie ou d’eau, avec leur lot de frais de rappels et d’huissiers anormaux. Le CPAS remplit donc un rôle essentiel d’aide financière mais il ne devrait pas avoir pour mission de rééquilibrer les comptes d’autres services publics ou privés. Heureusement, ce n’est pas sa seule fonction. L’accompagnement des personnes vers l’emploi, la réussite des études, une situation personnelle stabilisée, les économies d’énergie est au cœur de sa mission et fait partie des plus belles missions des équipes sociales et d’insertion.